Tech va couvrir les politiques publiques concernant les données — personnelles notamment –, la concurrence, le e-commerce, l’impact environnemental du numérique, les télécoms, la politique industrielle et le soutien à l’économie numérique. Médias va, quant à elle, se concentrer sur l’audiovisuel, le cinéma, la radio, la presse, la musique, les réseaux sociaux et le jeu vidéo.
Pourquoi mettre fin à un produit dont nos lecteurs sont contents ? Eh bien parce que nous pensons que nous pouvons encore mieux les satisfaire. Nous avons donc décidé de nous réorganiser, de muscler notre équipe et d’élargir notre couverture éditoriale pour lancer Tech et Médias.
Comment en sommes-nous arrivés à cette conclusion ? Voilà plus de vingt ans, le boom de l’économie numérique et ses promesses avaient incité le législateur à adopter un cadre libéral pour ne pas entraver son développement. Ainsi est née la directive sur le commerce électronique de 2000, traduite en France dans la loi pour la confiance dans l’économie numérique de 2004.
Quand notre édition Numérique a été lancée (en 2013), la confiance n’était plus complètement de mise : les grandes plateformes, bousculant désormais tous les secteurs, commençaient à être sous le feu nourri du législateur, français comme européen. RGPD, loi Lemaire, lois taxis et VTC, directive droit d’auteur, directive services de médias audiovisuels, DSA, DMA… Nous avons été aux premières loges pour traiter ce retour de bâton. La culture était alors omniprésente dans notre couverture puisque ce secteur, l’un des premiers bouleversés par le numérique, s’est retrouvé à l’avant-garde de la régulation.
Mais, ces derniers temps, nous avons eu le sentiment d’arriver à la fin d’une époque. Il fallait en tirer les conséquences. Plusieurs textes fondateurs encadrent désormais les plateformes et nous nous interrogions de plus en plus sur la pertinence d’enchaîner une actualité sur la chronologie des médias et une autre sur le RGPD. En parallèle, la souveraineté des données, problématique sans lien avec la culture, est devenue un sujet majeur.
Même sentiment de frustration quand il était question de « hardware » : par manque de place dans nos briefings quotidiens, nous avions jusqu’à présent écarté ce sujet. Et nous passions donc en bonne partie à côté de deux thématiques majeures du XXIe siècle : la transition environnementale et la politique industrielle.
Pour comprendre notre troisième motivation, revivons une discussion entre Tiphaine, journaliste, et Sabine, responsable du pôle Tech et Médias. Disons, au hasard, au moment de l’examen du budget :
— Tiphaine : Bon la redevance, j’en fais quoi ?
— Sabine : Bah, je sais pas moi, ils veulent toujours taxer les ordinateurs et les smartphones pour la remplacer ?
— Tiphaine : Écoute, non, c’est plus trop d’actualité.
— Sabine : Ok, alors on ne couvre plus.
— Tiphaine : Ouais, je comprends. Mais bon, c’est frustrant, on avait couvert l’année dernière.
— Sabine : Je sais…
Contexte Numérique ne mentait pas sur la marchandise. Notre couverture s’arrêtait aux frontières du numérique, nous obligeant à des contorsions quand il s’agissait de médias (audiovisuel, presse, musique…). En consacrant une édition à ce secteur, nous pouvons enfin avoir une couverture globale de ses enjeux et, in fine, mieux vous satisfaire.
Quant au choix d’inclure les réseaux sociaux dans notre nouvelle édition Médias, c’est, là encore, dans une logique d’alignement sur le législateur : par définition, un média est un moyen de communication avec le public. Or ces dernières années, les plateformes de partage de vidéo se sont vu imposer des obligations qui incombaient jusqu’à présent uniquement aux médias “historiques” ; pensons par exemple à la directive services de médias audiovisuels. Ce choix nous permettra aussi d’avoir une vision d’ensemble de la régulation des contenus en ligne.
Pour porter ce nouvel ensemble, notre équipe, toujours basée à Paris et Bruxelles, voit sa taille doubler.
À Paris
À Bruxelles
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BonneS lectureS !