En novembre 2023, nous avons fêté nos 10 ans, à Paris puis à Bruxelles. Des moments extraordinaires. Nous avons vaincu notre naturel de geeks politiques timides et osé mettre en scène notre journalisme. Des moments d’une joie profonde, partagée avec nos 1 000 invités. Nous goûtions notre plaisir d’être là avec eux, fiers de leur être utiles, étonnés de notre sacré bout de chemin et reconnaissants envers tous ceux, si nombreux, qui l’ont rendu possible.
Quand la lumière s’est éteinte, nos têtes bourdonnaient encore, pleines de questions. Notre produit et notre modèle – humain, économique, éditorial – ont fait leurs preuves. Mais sommes-nous à la hauteur de l’impact que nous espérons avoir ?
Contexte n’est pas un projet entrepreneurial formaté « start-up », ayant pour objectif de valoriser le patrimoine de ses actionnaires. C’est un collectif mû par un sens de sa mission. C’est un média indépendant qui cherche à améliorer le fonctionnement de notre démocratie grâce à de l’information experte.
Alors soyons sérieux et étudions chaque année la réalisation (ou non) de notre mission. Rendons cette évaluation publique, en parlant à la fois de nos fiertés mais aussi de ce sur quoi nous buttons et de ce que nous n’avons pas encore réussi à faire.
En 2023, Contexte a dépassé les 100 salariés. Quel plaisir de nous retrouver ensemble, à Chamonix en janvier puis à Paris en septembre pour nos séminaires d'équipe !
Tout au long de l’année, nous avons renforcé les conditions qui permettent à l’entreprise de réaliser sa mission en toute indépendance :
Nous avons également continué à travailler sur notre fonctionnement et notre culture collective – un chemin toujours sinueux et difficile :
Depuis 2013, nous sommes là pour produire une information politique indépendante qui donne du pouvoir d’agir aux acteurs de la démocratie : y parvenons-nous ? Ce rapport d’impact doit l’apprécier, année après année. Vous en avez sous les yeux une toute première version. Comptez sur nous pour l’améliorer.
Contexte ne peut réaliser sa mission d’informer sans être indépendant. Cet état de fait nous permet d’aligner tous nos intérêts : ceux des actionnaires, de notre collectif, de nos lecteurs et de notre écosystème. C’est pourquoi nous voulons, chaque année, évaluer dans ce rapport l’évolution de notre indépendance, ou plutôt de nos in(ter)dépendances : capitalistique, économique et éditoriale.
En 2023, le capital de Contexte a évolué : il est désormais détenu à 100 % par notre équipe. Cette année d’investissements a été marquée par une croissance soutenue. Dans le même temps, nous avons consolidé nos règles de gestion des conflits d'intérêts.
Qu’entendons-nous par indépendance capitalistique ?
C’est le fait que le pouvoir (c’est-à-dire la majorité du capital de l’entreprise) appartienne à des individus ou organisations n’ayant pas d’intérêt principal en dehors de Contexte. Nous reprenons en cela la définition du Spiil.
Contexte a toujours appartenu en majorité à son équipe. Mais, en 2013, à sa création, quatre business angels ont investi 10 000 euros chacun. Au fur et à mesure que l’entreprise devenait rentable, l’équipe a racheté leurs parts. En septembre 2023, le dernier investisseur a bien voulu vendre ses parts, si bien que l’équipe détient désormais 100 % du capital de l’entreprise !
En décembre 2023, une augmentation de capital a été réservée à la Société des salariés de Contexte. Trente nouveaux salariés y ont souscrit. Aujourd’hui, fin juillet 2024, 60 personnes sont actionnaires de l’entreprise.
Qu’entendons-nous par indépendance économique ?
C’est tout simplement la rentabilité. Sans suffisamment de revenus pour payer nos charges, il n’y a pas d’indépendance qui tienne. Notre rentabilité doit être assez forte pour financer notre croissance sans apport extérieur.
Avec + 37 % de revenu annuel récurrent par rapport à 2022, l’année 2023 ne fait pas exception : notre croissance s’est poursuivie à un rythme soutenu.
Toutes nos éditions ont progressé. Ce sont les éditions Énergie (+ 44 %) et Environnement (+ 70 %) qui ont connu les plus fortes accélérations, portées par une actualité législative particulièrement dense.
Pourquoi l’indicateur que nous suivons est le revenu annuel récurrent et non le chiffre d’affaires ?
L’indicateur clé couramment utilisé pour mesurer les revenus liés aux abonnements est le revenu annuel récurrent, ou annual recurring revenue (ARR) en anglais. Il correspond à l’addition du montant de chaque contrat d’abonnement proratisé sur un an. Alors que le chiffre d’affaires donne une vision du volume d’activité moyen sur l’année écoulée, le revenu annuel récurrent permet d’avoir une vision à une date précise, plus actuelle, ici en fin d’année.
Il n’y a pas de publicité chez Contexte. Pas de sponsoring.
Pour un abonnement moyen annuel de 8 000 euros :
En 2023, notre chiffre d’affaires a augmenté de 43 %, mais nos charges ont progressé encore plus vite, générant une perte comptable substantielle de 1,5 M€. La raison ? Pour consolider notre place de leader en France, nous avons investi massivement :
En 2023, nous avons comptabilisé 399 k€ de subventions, soit 5 % de notre chiffre d’affaires : 272 k€ du Fonds stratégique de développement de la presse et du Fonds d’aide au pluralisme des services de presse tout en ligne, 7 k€ pour l’embauche d’apprentis, et 120 k€ de crédit d’impôt innovation.
Nous considérons que les subventions favorisent notre indépendance – avec des limites. Elles sont en effet la seule source de financement qui n’a aucun pouvoir associé. Un investisseur en capital a des droits de vote. Un prêteur peut faire pression en cas de difficulté à le rembourser. Une subvention, elle, est un don sans contrepartie.
Nous avons donc fait le choix d’accepter certaines subventions, celles qui nous laissent une indépendance – opérationnelle comme éditoriale – totale. C’est le cas des subventions pour la presse du ministère de la Culture français, dont nous bénéficions régulièrement depuis notre création.
Nous sommes organisés pour pouvoir nous passer de ces subventions. Car leur danger, c’est leur pouvoir addictif : si nous en venons à en dépendre pour payer nos charges récurrentes, nous devenons dépendants de l’organisme qui subventionne. Or les subventions publiques peuvent toujours être remises en question par le législateur. Être indépendant, c’est pouvoir exister sans. Pour éviter cette addiction, nous calculons notre rentabilité hors subventions – comme vous pouvez le voir plus haut.
In fine, c’est à nos abonnés d’apprécier notre indépendance quant aux subventions, pas à nous. C’est pourquoi, chaque année, nous publions toutes les subventions reçues.
Qu’entendons-nous par indépendance éditoriale ?
C’est le fait de créer les conditions pour que les journalistes puissent exercer leur métier, dans le cadre de la ligne éditoriale, en toute indépendance vis-à-vis des pouvoirs externes (économiques comme politiques) et internes (intérêts commerciaux de l’entreprise, intérêts des actionnaires).
Un média sur abonnement ne vit que par la confiance de ses lecteurs. Celle-ci ne se décrète pas, elle se gagne, petit à petit. Depuis 2017, nous avons adopté et rendu publique une charte de déontologie. Elle définit les règles que nous nous imposons pour gérer les conflits d’intérêts.
En 2017, nous avons également créé un groupe de travail qui se consacre à la déontologie. Ce groupe est consulté pour rendre des avis, vérifier que la charte est bien respectée et la compléter au besoin. Courant 2023, des représentants de chaque équipe de Contexte l’ont rejoint pour mieux prendre en compte les spécificités liées à chaque métier et répondre de manière plus éclairée à chaque sollicitation.
Notre mission, chez Contexte, est de donner du pouvoir d’agir aux acteurs de la démocratie. Pour amplifier notre impact, nous avons chaque année pour ambition de faire croître notre audience, de développer notre offre d’information et d’améliorer notre produit. En parallèle, nous cultivons la transparence sur l’élaboration de notre information et de notre projet entrepreneurial.
En 2023, notre audience a continué de croître et de se diversifier, pour atteindre 1 350 organisations abonnées, tandis que dans le même temps notre taux de résiliation – qui mesure la proportion d’abonnés perdue sur une période donnée – augmentait légèrement, pour atteindre 10 %. Notre rédaction s’est agrandie et a poursuivi sa structuration afin de lancer trois nouvelles éditions : Santé, Tech et Médias. À l’occasion de nos 10 ans, notre identité et notre site ont évolué pour mieux servir nos abonnés. Un site d’entreprise a également vu le jour afin de mieux présenter Contexte et de lever le voile sur nos coulisses.
Pour remplir pleinement notre mission, nous devons être lus par tous les acteurs de la démocratie, quels que soient leurs intérêts, leur orientation politique, et leurs moyens. Pour ce faire, nous proposons des tarifs ajustés, selon une grille tarifaire qui varie en fonction, entre autres, du type d’organisation. Ainsi, le prix d’un abonnement chez Contexte peut aller de 1 000 euros par an pour une petite ONG ou un média à 150 000 euros pour une entreprise du CAC 40.
Nous scrutons tout particulièrement notre taux de pénétration auprès des ONG, des médias et des acteurs académiques, pour vérifier qu’il n’est pas inférieur à celui des acteurs ayant plus de ressources financières.
En 2023, nous n’étions pas satisfaits de notre politique d’abonnement à l’égard des étudiants et des journalistes. Notre modèle de vente implique l’intervention humaine d’un commercial pour déterminer le tarif pertinent au sein de notre grille tarifaire, ce qui représente un coût incompatible avec des offres à des prix inférieurs à 1 000 euros. En attendant mieux, nous avons décidé d’offrir l’abonnement à Contexte à tous les journalistes. Aujourd’hui, 820 journalistes en bénéficient.
Nous avons également modifié la politique de rémunération variable des commerciaux pour qu’ils soient incités à investir du temps de prospection auprès des ONG autant qu’auprès des autres cibles. Leur prime lors de la signature d’abonnements d’ONG est maintenant la même que pour les entreprises, malgré le prix plus faible.
Nous évaluerons la performance de ces actions en 2024 et continuerons de chercher à maximiser notre taux de pénétration auprès de l’ensemble des acteurs de la démocratie.
Fin 2023, le churn, c’est-à-dire le taux de résiliation des organisations abonnées à Contexte, en valeur, était de 10 %. Depuis fin 2021, il a augmenté de 2,7 points.
Pour mieux comprendre les déterminants du churn, une étude a été conduite fin 2023. Elle a abouti à la mise en place de plusieurs actions pour apporter une attention particulière aux comptes à risques et, in fine, tenter de réduire le churn. Parmi celles-ci : la construction d’un indicateur du niveau d’usage des comptes abonnés, la mise en place d’un suivi renforcé des comptes à risques au travers de métriques clés corrélées au churn, la définition d’actions d’accompagnement des comptes à risques, et la multiplication d’entretiens avec nos ex-abonnés pour comprendre leurs raisons de résiliation.
En 2023, notre rédaction a continué de s’agrandir, pour compter 41 journalistes consacrés à la production des contenus de chacune de nos éditions. Sont arrivés :
Cette croissance continue depuis plusieurs années appelait un besoin de structuration, qui a abouti au recrutement de :
En parallèle, et parce que sans eux nos contenus ne seraient pas toujours aussi à jour et fiables, nous avons renforcé notre équipe de journalistes chargés de la veille et de rédacteurs-réviseurs, avec les arrivées de :
Le travail de nos journalistes-rédacteurs est orchestré par des journalistes-responsables de pôle, formés au rôle de manager. Notre rédaction est composée de quatre pôles thématiques : Pouvoirs ; Planète (qui regroupe nos éditions Agro, Énergie, Environnement et Transports) ; Santé (qui regroupe nos éditions E-santé et Santé) ; Tech-Médias (qui regroupe nos éditions Tech et Médias). L’ensemble de cette production se voit améliorée quotidiennement par la vigilance et le sens du détail de nos journalistes chargés de la veille et de nos rédacteurs-réviseurs.
Difficultés d’accès aux soins, financement des dépenses de santé, enjeux d’accès au marché de l’innovation, velléités de souveraineté industrielle et sanitaire… Les défis sont nombreux, et majeurs, pour le système de santé ; ajoutez-y une bonne dose de stratégies d’influence, et il n’en fallait pas plus pour que nous décidions de relever le défi et que nous lancions une édition Santé, en janvier 2023.
Pour mener à bien cette mission, cinq journalistes à Paris et une journaliste à Bruxelles ont été recrutées fin 2022. Anne-Laure Mercier, jusqu’alors journaliste pour notre édition E-santé, est devenue responsable du pôle Santé.
Fin 2023, 93 organisations étaient abonnées à l’édition, soit environ 1 600 lecteurs, ce qui en fait le 2e meilleur démarrage de l’histoire de Contexte après un an de vie d’une édition.
En novembre 2023, Numérique, l’une de nos éditions « historiques », a tiré sa révérence pour laisser place à deux nouvelles : Tech et Médias.
Depuis le lancement de Numérique en 2013, nous avons été les témoins de transformations profondes. Nouveaux acteurs, nouvelles technologies, nouveaux usages, nouveaux modèles économiques, nouveaux enjeux, nouvelles régulations… Le constat était clair : une seule édition ne nous permettait plus de couvrir au mieux les sujets qui comptent pour nos abonnés. Nous avons donc décidé de nous réorganiser, de muscler notre équipe et d’élargir notre couverture éditoriale afin de lancer Tech et Médias.
Nous avons recruté deux journalistes supplémentaires à Paris et réorganisé l’équipe, placée sous la houlette de Sabine Blanc, responsable du pôle Tech-Médias.
À l’heure où nous publions ce rapport d’impact –juillet 2024 –, notre focus éditorial de 2023 peut sembler lointain. Pourtant, au cours de ces douze mois, la façon dont les sujets environnementaux et énergétiques ont été portés politiquement en France ou au niveau européen et les revirements observés nous ont semblé cruciaux pour les lecteurs des éditions Planète de Contexte (Environnement, Énergie, Transports et Agro). Retour sur les coulisses de notre réflexion et de la couverture éditoriale qui a en a découlé.
L’année 2023 devait être celle de l’aboutissement. Les Européens devaient clore le Green Deal et le gouvernement français commencer à mettre en œuvre la planification écologique. Il s’est agi finalement d’une année de tournant, que nous avons décryptée pour nos lecteurs.
Textes entremêlés, myriades d’organisations impliquées et rapports de force complexes. À la rédaction parisienne, les premiers mois de l’année ont été du défrichage. Comment permettre à nos abonnés de se repérer dans les méandres de la planification écologique et de comprendre par quels véhicules législatifs le gouvernement compte la faire aboutir ?
À Bruxelles, cette dernière année de mandat a été celle d’une clôture impossible pour ce mastodonte législatif qu’est le Green Deal. Le kit de survie du règlement sur la restauration de la nature devait être l’outil indispensable pour suivre ce texte, qui avec celui sur la qualité de l’air ou encore celui relatif aux emballages était l’une des dernières grosses négociations en cours. Le règlement Reach sur les produits chimiques, dont la première mouture avait fait l’objet d’un record en matière de lobbying, devait aussi être révisé. En posant sur la table le cocktail d’options dont disposait la Commission pour revoir ce texte, nous voulions que nos lecteurs aient toutes les cartes en main.
Et puis rien ne s’est passé comme prévu. « Il faut faire une pause réglementaire sur les sujets environnementaux. » Au printemps, Emmanuel Macron a ajouté sa partition à une petite musique qui montait. À Bruxelles, la droite conservatrice commençait à se fracturer sur le Green Deal et à se rapprocher de l’extrême droite. Le groupe Renew et même les socialistes étaient eux aussi en train de se crisper. Contexte a vu le paysage politique changer. Nos analyses se sont déplacées : après le passage à un cheveu du texte sur la restauration de la nature, la négociation sur le règlement emballages s’est déroulée elle aussi comme si le Parlement était déjà en campagne pour les élections européennes ; les intérêts nationaux ont repris le dessus. Au point que la révision du règlement Reach a été reportée aux calendes grecques.
À Paris, l’instabilité de l'Assemblée nationale sans majorité absolue pour le gouvernement, mêlée à la fin du « quoi qu’il en coûte », à la hausse des prix de l’énergie, aux émeutes de juillet après la mort du jeune Nahel et aux prémices de la campagne des européennes ont fini d’avoir raison de la planification écologique. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC) ont été de report en report. Nous avons compris que la loi énergie-climat, qui devait être un grand texte fourre-tout, ne verrait jamais le jour et nous avons été les premiers à rendre publics les chapitres de ce nouveau texte sur la souveraineté énergétique qui détricotait les objectifs climatiques.
Le premier objectif de cette refonte, mise en ligne début novembre 2023, consistait à accorder notre site à notre nouvelle identité graphique : nouveau logo, nouvelles typos, nouvelles couleurs, reprise de l’iconographie… en soignant tout particulièrement l’accessibilité.
Le second était d'améliorer le confort de lecture de tous nos contenus, et plus particulièrement du briefing, lien quotidien avec nos abonnés. Fini les dizaines d’onglets ouverts pour jongler entre articles, brèves du jour, brèves des épisodes précédents… La nouvelle interface permet d’aller d’un contenu à un autre sans perdre le fil de la lecture, grâce à une prévisualisation des liens qui évite des clics inutiles.
Nous avons également repensé la page d’accueil de chaque édition pour en clarifier le périmètre éditorial.
La mise en ligne de cette refonte n’était qu’une première étape : notre site a poursuivi sa mue fin 2023 et continuera d’évoluer dans le courant de l’année 2024. Avec notamment un focus sur la page d’accueil générale, dont nous n'étions pas entièrement satisfaits. Uniquement centrée sur les articles dans sa première version, elle offre désormais – à l’heure d'écrire ces lignes courant 2024 – un panorama complet de notre production éditoriale en rendant notamment les briefings plus visibles et accessibles.
37 entretiens qualitatifs et 48 tests utilisateurs. En 2023, nous avons échangé avec nos abonnés tout au long de l’année pour améliorer nos produits et inspirer nos projets de développement. Faire tester le nouveau site par des lecteurs et lectrices dès ses premières ébauches a contribué à le rendre plus clair, utilisable et pratique. Un audit externe, réalisé par la société Temesis, nous a également aidés à faire progresser l’accessibilité du site afin qu’il soit consultable par le plus grand nombre. Une centaine d’abonnés ont rejoint le panel Contexte pour participer à ce dialogue et nous assurer en continu de l’utilité de nos produits d’information.
En 2023, notre équipe Tech-Produit a amplifié son travail rapproché avec nos journalistes pour leur créer des outils sur mesure, à usage interne. Ces outils rendent nos processus d’édition plus fluides et agréables et aident nos rédacteurs au quotidien à produire brèves, articles et autres infographies. En voici deux exemples :
Notre envie avec ce site d’entreprise ? Ouvrir le capot pour permettre à nos lecteurs de mieux comprendre qui leur parle. Pour rendre publics nos intérêts, expliciter notre mission, nos valeurs et ce que nous entendons par “indépendance”, raconter notre ambition, notre regard et notre exigence éditoriale. Ouvrir le capot, aussi, pour que chacun puisse comprendre comment se fabrique Contexte au quotidien.
En novembre dernier, nous avons fêté la première décennie de Contexte aux côtés de 1 000 abonnés, partenaires et proches, à Paris et à Bruxelles.
Pour marquer le coup, nous sommes montés sur les planches pour un spectacle unique : un Live Magazine à la sauce Contexte. Plusieurs journalistes se sont succédé pour raconter, avec un léger trac, les coulisses d’un briefing, d’une enquête. Les deux soirées se sont poursuivies par des rencontres, fous rires et pas de danse endiablés. Deux moments mémorables !
Depuis la création de Contexte, nous avons fait le choix d’inclure une dimension interne à notre mission. Nous donnons aussi du pouvoir d’agir à chaque personne de notre collectif, dont le fonctionnement repose sur la liberté de chacun au sein d’un cadre construit ensemble, en mêlant exigence et bienveillance.
En 2023, notre équipe a poursuivi sa croissance, pour atteindre une centaine de personnes. Notre grille des salaires a été retravaillée et harmonisée afin d'accéder au top 30 % des rémunérations pratiquées sur le marché pour chaque métier. Nous avons également poursuivi nos actions pour veiller à mieux équilibrer la charge de travail et faire en sorte de réduire la charge mentale.
Chez Contexte, nous ne voulons pas que les personnes viennent pour l’argent, mais nous ne voulons pas non plus qu’elles partent pour l’argent. Nous assumons ainsi de ne pas être dans le top 10 % ou 20 % des salaires pour un poste donné – et donc ne pas attirer les personnes pour lesquelles le salaire est un critère quasi exclusif –, mais nous cherchons à être parmi les mieux-disants du marché, pour attirer des profils parmi les plus qualifiés.
Les salaires étaient, aux débuts de l’entreprise, à un niveau modeste, par manque de moyens. En 2021, l’objectif de parvenir, pour chaque métier, le niveau de rémunération des 30 % les mieux payés parmi un panel d’entreprises équivalentes a été fixé. Cet objectif a été atteint en 2023. Cela a nécessité une augmentation moyenne de 30 % des salaires en trois ans.
Ne pas donner de prime au meilleur négociateur et ainsi :
Donner plus de visibilité sur les évolutions de salaires possibles et les compétences attendues à chaque poste pour :
Les primes et variables, dont les montants figurent ci-dessous, ne sont pas inclus dans les montants de cette grille :
En juin 2022, une initiative interne a conduit à la réalisation d’un sondage pour évaluer le niveau de pression ressenti. Avec 54 % de participation, le sondage a conclu à un sentiment de pression ressenti entre 3 et 5, sur une échelle de 5, pour 65 % de la rédaction, avec un cas à 5.
Les valeurs de l’entreprise (l’exigence et la bienveillance), la mission de l’entreprise dans sa formulation de l’époque (« faire les meilleurs produits d’information de leur catégorie en y prenant plaisir ») exprimaient une tension qui semblait plus ou moins facile à gérer selon les collaborateurs.
Un comité de pilotage mêlant tous les métiers et le CSE a été créé. Il a décidé de se faire accompagner par la société Plein Sens pour mieux cerner les causes et la nature du ou des problèmes et, in fine, identifier des mesures adaptées pour améliorer durablement la situation. Nombre d’entre elles ont été mises en place en 2023 : tester une journée sans briefing, préciser le cadre autour des méthodes de travail, une journée sans réunion, etc.
Le sujet de notre impact environnemental a longtemps été négligé au sein de Contexte, avec peu d’actions mises en place pour le minimiser.
En 2023, nous avons enfin décidé de l’évaluer. En début d’année, un groupe de travail a été créé avec comme objectif d’identifier un prestataire chargé de nous accompagner à poser un diagnostic sur nos pratiques, puis de nous conseiller pour les faire évoluer. L’entreprise Sami a été retenue. Voici notre bilan carbone.
Les autres actions menées jusque-là ont surtout été le fait d’initiatives individuelles, comme les ateliers de sensibilisation aux enjeux climatiques organisés par la fresque du climat, auxquels un tiers de notre équipe a participé.
Mais cela n’est pas suffisant, les actions doivent désormais être portées collectivement.
En 2024, nous allons continuer à améliorer nos habitudes pour limiter de plus en plus notre impact environnemental.